Coronavirus : Aide Suisse contre le Sida
Bild: Uwe Krejci/ Getty Images

Des rapports sexuels en temps de pandémie?!

Ce n’est pas parce que le monde change que les besoins sexuels sont très différents.

Toutefois, la recommandation est claire:

Infos en bref

On peut être infecté par le coronavirus partout où des personnes sont en contact étroit. Les rapports sexuels représentent par conséquent un risque élevé compte tenu de la proximité et du contact – quelle que soit la pratique sexuelle.

Le risque est accru si plusieurs personnes se rassemblent dans un espace restreint ; c’est aussi le cas si elles se réunissent pour le sexe dans le cadre privé.

Une chose est claire : quiconque a des symptômes ou a été en contact avec des personnes infectées par le COVID-19 et se trouve en quarantaine ne devrait pas avoir de rapports sexuels impliquant un contact physique direct. L’Aide Suisse contre le Sida recommande (il ne s’agit pas encore d’une règle confirmée) de renoncer au sexe impliquant un contact direct entre les personnes jusqu’à deux semaines après la disparition des symptômes.

Même en période de coronavirus, on ne doit pas renoncer de manière générale aux rapports sexuels : pour beaucoup de monde, il s’agit d’un aspect important du bien-être physique et psychique.

Coronavirus et sexe : questions fréquentes

Nous répondons ici aux questions les plus fréquentes concernant le sexe et le coronavirus. Les réponses reflètent l’état actuel des connaissances.

Le coronavirus (SARS-CoV-2) se transmet-il par voie sexuelle ?

Le coronavirus SARS-CoV-2 se transmet avant tout par les gouttelettes, essentiellement directement lorsque l’on tousse, souffle – également si l’on parle – ou éternue en direction d’une autre personne.

Mais le virus se transmet aussi probablement indirectement, par exemple si les doigts reçoivent de minuscules gouttelettes avec des sécrétions nasales, de la salive ou des crachats contenant le virus et qu’ils touchent ensuite le nez, la bouche ou les yeux.

Lors de rapports sexuels, la proximité à elle seule suffit pour constituer un risque important de transmission du coronavirus, quelle que soit la pratique sexuelle, même les câlins.

Le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 se transmet facilement lors de rapports sexuels impliquant un contact physique avec le ou la partenaire. La probabilité de transmission est très élevée pour les baisers dès le moment où il y a échange de salive infectée et inhalation de « particules en suspension » (aérosols).

On ne sait pas encore clairement si le coronavirus est sexuellement transmissible au sens étroit du terme, autrement dit par exemple via le sperme ou les sécrétions vaginales ou par contact avec l’urètre lors de rapports oraux. Une première étude a révélé la présence du nouveau coronavirus également dans le sperme chez certaines personnes. La probabilité de transmission par le sperme n’est toutefois pas encore clairement établie. On ne peut pas l’exclure pour le moment.

Comment puis-je réduire le risque de transmission du coronavirus si j’ai des rapports sexuels impliquant un contact physique ?

Le sexe avec soi-même et le sexe à distance constituent la meilleure manière de réduire le risque – c’est le cas par exemple pour le sexe par téléphone ou en ligne.

Les rapports sexuels avec des partenaires vivant sous le même toit et avec qui on a des contacts physiques n’impliquent pour ainsi dire pas d’augmentation des risques.

A quel moment devrais-je renoncer totalement au sexe avec un contact physique ?

Quiconque a des symptômes ou a été en contact avec des personnes infectées par le COVID-19 et se trouve en quarantaine ne devrait pas avoir de rapports sexuels avec une autre personne.

Puis-je encore faire des tests de dépistage du VIH et des IST ?

Le mieux est de vous informer directement auprès de votre centre de dépistage ou sur aids.ch afin de savoir si les tests de routine sont à nouveau possibles.

Que dois-je faire si j’ai pris un risque de VIH ?

Un traitement d’urgence PEP peut prévenir une infection par le VIH. Il vous faut réagir rapidement, car après 48 heures, c’est trop tard. Pour évaluer la situation et le risque, prenez contact par téléphone avec l’un de nos centres spécialisés (attention : heures d’ouverture modifiées) ou adressez-vous directement aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Que faire si j’ai des symptômes d’une IST ?

Si vous avez des symptômes tels qu’écoulement, brûlures, démangeaisons, douleurs, inflammations, rougeurs, il vous faudrait faire rapidement un dépistage (gonorrhée, syphilis, etc.). Prenez contact avec votre médecin ou appelez l’un de nos centres spécialisés pour fixer un rendez-vous.

Je prends la PrEP, mais je n’ai pas de rapports sexuels pour le moment. Dois-je mettre la PrEP en pause ?

Dans un tel cas, il peut être judicieux de suspendre la PrEP. Si vous voulez l’arrêter, prenez encore un comprimé pendant les sept jours qui suivent le dernier rapport sexuel et évitez tout risque de VIH avant d’interrompre la PrEP.

Important : à la reprise des rapports sexuels, veillez à redémarrer correctement la prise de la PrEP. Plus d’infos sur myprep.ch.

La PrEP protège-t-elle du coronavirus ? Qu’en est-il des autres médicaments contre le VIH ?

Non ! Des bruits courent selon lesquels la PrEP protégerait aussi du coronavirus. C’est faux.

Une infection par le coronavirus peut-elle avoir des répercussions sur mon test VIH ?

A ce jour, aucune infection par le coronavirus n’a remis en question la fiabilité du test VIH. Il n’y a pas lieu de croire que les anticorps du coronavirus perturberaient le test VIH.

Séropositivité : pas de raison de s’inquiéter!

Fais-je partie, en tant que personne séropositive, des personnes vulnérables ?

Si vous êtes séropositif ou séropositive, que votre traitement antirétroviral fonctionne bien et que votre état immunitaire est bon (plus de 200 CD4/mm3), vous ne faites pas partie des personnes vulnérables. Les mesures de protection sont les mêmes pour vous que pour tout le monde (Voici comment nous protéger).

A quel moment fais-je partie des personnes vulnérables ?

Si votre taux de CD4 est inférieur à 200 (avec ou sans traitement contre le VIH), vous avez un risque accru de tomber gravement malade en cas d’infection par le nouveau coronavirus.

Vous faites partie des personnes vulnérables si

  • vous avez plus de 65 ans,
  • vous avez de l’hypertension ou du diabète,
  • vous souffrez d’une maladie cardiovasculaire chronique,
  • vous avez une maladie chronique des voies respiratoires,
  • vous suivez un traitement médical en raison d’un cancer
  • ou si vous avez une faiblesse immunitaire due à une maladie ou à une thérapie.

Les personnes vulnérables susmentionnées ont un risque accru de tomber gravement malades en cas d’infection par le nouveau coronavirus. Si vous faites partie de ces personnes, adressez-vous à votre médecin traitant pour toute question.

Les médicaments contre le VIH risquent-ils de manquer ?

Non. Il n’est pas nécessaire de se constituer une réserve d’urgence. Les fournisseurs n’annoncent aucune pénurie de médicaments contre le VIH. Les spécialistes suivent la situation de très près et sont conscients de l’importance de pouvoir assurer l’approvisionnement. Si vous craignez de vous rendre en pharmacie pour chercher vos médicaments, vous pouvez aussi les obtenir sur ordonnance dans une pharmacie suisse en ligne.


Plus d’informations sur le coronavirus (Sars-CoV-2) :
Office fédéral de la santé publique

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